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NOVEMBRE 2015
 
 
 
 
Mesdames, Messieurs,

Le projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement, dont le processus législatif a commencé en juillet 2014, arrive presque à son terme maintenant que deux lectures ont eu lieu dans chacune des deux assemblées. Désormais tant le Sénat que l’Assemblée nationale ont donc approuvé l’article 15 bis A qui donne pour la première fois dans le droit français une reconnaissance légale aux résidences seniors de nouvelle génération.

Au-delà du symbole, que cela va-t-il changer ? Cette reconnaissance législative va d’abord permettre au secteur de se structurer. Car, si l’article 15 définit un cadre commun pour les résidences services, il laisse la main aux opérateurs pour s’organiser. De l’aveu de tous, il est désormais nécessaire d’initier une réflexion sur la création d’un label permettant de définir des critères de qualité communs à l’ensemble de la profession, notamment en matière de bâti, de qualité d’accueil et de service, afin d’apporter des garanties tant aux consommateurs qu’aux décideurs politiques et administratifs, nationaux et locaux.

Les deux organisations représentatives, le SNRA et le SYNERPA RSS, ont déjà commencé, chacun de leur côté, à travailler dans ce sens. Il est désormais nécessaire de faire converger ces efforts pour faire émerger une vraie logique sectorielle. Cela passe par un cahier des charges commun, une procédure de labellisation faisant intervenir un organisme certificateur… bref, tout ce qui contribue à animer un secteur voué à se développer fortement dans les années à venir. Gageons que les principaux opérateurs du secteur qui, rappelons-le, sont des entreprises privées, accepteront de s’astreindre à des règles plus contraignantes afin de pouvoir continuer à étendre leur offre sur le territoire…

En moins d’un an, ce secteur a donc accompli un pas de géant. Plus que jamais, les groupes de résidences seniors confirment la légitimité de leur appartenance à la filière Silver économie, sujet sur lequel nous revenons largement dans cette newsletter. Cette consécration législative n’est donc pas une fin en soi. Mais plutôt un commencement…

Luc Broussy,
directeur associé d'EHPA Conseil
 
   
 

 
La Silver économie passe à la vitesse supérieure
Peu à peu, la Silver économie prend forme en France. Après s’être dotés d’une feuille de route en 2013, les acteurs de la filière ont mis en place des instances de suivi. Quel rôle les groupes de résidences seniors peuvent-ils occuper au sein de cet écosystème ?
© momius - Fotolia
Qui a dit que la Silver économie était en berne ? Plus que jamais, l’économie du vieillissement, qui rassemble tous les secteurs, des nouvelles technologies au logement, en passant par les transports et même le tourisme, est en marche.

Du comité de filière aux Silver régions

Tout a commencé en 2013, avec la constitution d’un comité de filière et la signature d’un contrat de filière. L’aventure a continué en 2014, avec la transformation du CNR-Santé, organisme chargé de promouvoir la Silver économie en France et en Europe, en France Silver Eco. Et elle s’est poursuivie le 29 septembre 2015, avec la seconde réunion du comité de filière en présence des ministres de l’Economie et des Personnes âgées, Emmanuel Macron et Laurence Rossignol. Ces derniers ont annoncé la création de groupes de travail thématiques portant sur les achats publics, l’industrie et l’innovation, l’habitat et la mobilité, la distribution et les services financiers, ainsi que les services à la personne. Ce comité de filière a également été l’occasion de rappeler que le marché de la Silver économie devait se développer en-dehors de la commande publique, de l’emploi des seniors au logement.

Voilà pour les grandes manœuvres au niveau national. Mais les territoires n’ont pas chômé non plus. Un peu partout en France, des Silver régions se sont constituées. Midi-Pyrénées, l’Aquitaine ou encore la Basse-Normandie se sont dotées de comités de filière régionaux pour accélérer le développement de cet écosystème, même au niveau local. Une région sort du lot. Il s’agit de la Lorraine, qui a lancé le 7 octobre dernier un cluster transfrontalier franco-allemand avec le Land de la Sarre. Cette première Silver région franco-allemande « doit notamment permettre l’aboutissement de réflexions sur les solutions technologiques au service des seniors et de leur maintien à domicile, ou encore l’amélioration de la communication auprès des personnes âgées pour faciliter leur adhésion à des solutions utiles à la préservation de l’autonomie », a indiqué le cabinet de Laurence Rossignol dans un communiqué.

Et les résidences seniors dans tout ça ?

A l’instar des Ehpad, les résidences seniors ont été peu ou pas associées à la constitution de la filière de la Silver économie. Or, il suffit de relire cette citation quelques lignes plus haut pour s’apercevoir que les résidences seniors sont tout bonnement au cœur des objectifs du contrat de filière. D’une part, cette nouvelle forme d’habitat fait rentrer les nouvelles technologies, et notamment celles de la domotique (lire l’article ci-dessous), au domicile des personnes âgées. D’autre part, l’accompagnement qui est proposé quotidiennement à des seniors qui n’ont pas ou peu de problème de perte d’autonomie est de nature à faciliter grandement l’appropriation de ces technologies par les principaux intéressés. L’édition 2014 du baromètre 55+ réalisé par Cogedim Club en partenariat avec TNS Sofres rappelle que 47% des 68-77 ans déménagent pour avoir un logement plus adapté en termes d’accessibilité et d’équipements. Les résidences seniors vont donc jouer un rôle majeur dans le maintien à domicile ces prochaines années. Plus que jamais, il est nécessaire de les faire participer les groupes de résidences seniors, ainsi que les organisations représentatives – le SNRA et le SYNERPA RSS –, à la vie de la filière.

 

 
 

 
 
Quelle place pour la domotique dans les résidences seniors ?
Confort, sécurité, bien-être et communication : la domotique est devenue indispensable pour bien vieillir à domicile. De quelle manière les capteurs et autres commandes tactiles ou infrarouge sont-ils s’invitent-ils dans les résidences seniors ?
© Les Jardins d'Arcadie
Lors d’une conférence de presse organisée fin octobre, la Fédération du service aux particuliers (Fesp) a proposé au gouvernement la création d’une filière des services à la personne en environnement numérique, oubliant peut-être que ce volet faisait déjà partie des ambitions de la filière Silver économie. « Services à la personne 2020-2030, quel domicile connecté ? » Tel est le nom du groupe de travail qui s’est réuni notamment avec la participation de groupes de résidences seniors comme Les Jardins d’Arcadie ou La Girandière. Il est vrai que l’usage de la domotique s’est largement répandu ces dernières années dans les résidences seniors.

Formule quatre-en-un

Avant d’aller plus loin, revenons sur ce qu’on entend par domotique. Du pilotage des stores, des volets roulants ou de l’éclairage à des fonctions plus avancées le contrôle de l’accès au logement, la prévention et la détection des chutes, ou encore l’intégration du multimédia dans l’habitat, la domotique est une formule quatre-en-un. Elle allie confort, sécurité, bien-être et communication.

Dans une enquête publiée par Les Senioriales en 2014, on apprend que 76% des sondés sont convaincus qu’une installation domotique de base améliore le quotidien et rend plus serein. Un résultat que confirment les observations faites sur le terrain. « Les commandes centralisées du chauffage, de la climatisation ou des volets électriques sont très utilisées par les seniors. », décrit Hélène Commereuc, responsable Marketing de l’équipe Paris à Domitys. Pour autant, attention à ne pas donner dans la surenchère en installant toute sorte de gadgets au domicile des personnes âgées. « Certaines innovations comme l’allumage à distance du chauffage ou l’ouverture à distance du logement ne sont pas adaptées à un public senior qui est plus sédentaire. De plus, on installe généralement ce type d’équipements dans des logements isolés alors que les résidences seniors sont par définition un habitat collectif. »

Parmi les freins, il faut également citer le coût. Car la facture peut vite s’avérer salée. Prenons l’exemple de ces meubles de cuisine motorisés, qui montent et descendent sur commande. Non seulement ces équipements ne conviennent pas à tous, mais leur coût est élevé. Et, in fine, c’est le résident qui trinque car les frais d’installation se répercutent dans les loyers. « C’est la raison pour laquelle nous sommes très vigilants à ne pas barder les appartements d’équipements inutiles. », explique ainsi Hélène Commereuc.

Une résidence connectée

Il faut également prendre en compte les difficultés techniques. Les chemins lumineux, qui permettent de guider le sujet âgé dans son intérieur la nuit grâce à un système d’ampoules connectées, nécessitent par exemple d’encastrer les équipements dans les murs. Mais il existe depuis peu des systèmes sans fil qui, en plus d’être bon marché, permettent de faire du « sur-mesure » en adaptant chaque parcours à la configuration de l’appartement. La force des groupes de résidences seniors, c’est de pouvoir anticiper ce genre de difficulté à grande échelle et de choisir la solution la mieux adaptée. Quant à l’efficacité des dispositifs, elle fait l’objet d’une attention de chaque instant. Domitys, par exemple, teste des détecteurs de mouvements et d’ouverture en lien avec la société Technicolor et un gériatre, afin de vérifier que les alertes, qui sont envoyées lorsque la personne âgée se lève de plus en plus souvent la nuit ou passe de plus en plus de temps dans la salle de bain, permettant de déceler un éventuel problème de santé, ne se déclenchent pas sans raison.

Bref, la domotique est partout présente dans les résidences seniors, de façon plus ou moins discrète. Certains gestionnaires ont d’ailleurs décidé d’en faire un atout clé à l’image des Jardins d’Arcadie. L’enseigne va ouvrir une résidence entièrement connectée de 89 logements à Laval (53).

Tout y est pensé pour faciliter la vie du résident. Celui-ci pilote lui-même depuis sa télévision ou sa tablette l’accès à différentes applications : une caméra pour communiquer facilement avec les proches et le personnel de la résidence et les autres résidents ; un combiné unique servant de téléphone et de télécommande ; un système d’appel en cas d’urgence et une détection incendie dans tous les appartements avec report d’alarme à la réception de la résidence. Cette solution numérique permet également de consulter, depuis chez soi, l’ensemble des services proposés par la résidence (repas , programme d’activités) et d’accéder à différentes activités (radio, plateforme de jeux, messagerie électronique). Sans oublier des fonctions plus classiques telles que le réglage de l’éclairage, du chauffage, des volets roulants ou même de la plaque électrique de l’appartement.

A l’heure ou les grands industriels comme Orange, Legrand ou encore Samsung font de la maison connectée une de leurs priorités, la tentation peut être grande de multiplier les gadgets sans pour autant qu’il y ait de bénéfice réel pour le senior. Des gadgets qui, au demeurant, peuvent vite devenir obsolètes. L’un des avantages qu’il y a à habiter en résidence seniors, c’est justement d’avoir l’essentiel… tout en s’assurant que les équipements domotiques sont régulièrement remis au goût du jour.

 
   
 

 
 
Conseil des résidents, kézako ?
Pour le néophyte, pas évident de distinguer entre le conseil syndical et le syndic. Le projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement crée une troisième instance, le conseil des résidents. Qu’est-ce que cela va changer pour les résidents et les familles ?
Peu importe qu’on parle de résidences seniors d’ancienne ou de nouvelle génération. Au même titre que n’importe quelle autre copropriété, les résidences seniors sont dotées d’un conseil syndical composé de propriétaires élus par l’assemblée générale, et d’un syndic. Si le résident est propriétaire du logement qu’il occupe, il peut siéger au conseil syndical. Si l’appartement est géré par un exploitant c’est l’investisseur propriétaire qui peut y siéger ; Mais cela ne nous dit pas qui fait quoi.

Donner la parole aux résidents

En fait, cela fonctionne comme dans n’importe quelle copropriété. Le conseil syndical se prononce sur les règles de vie au sein de la copropriété, les travaux à réaliser dans les parties communes, etc. Le syndic, de son côté, est chargé d’assurer la gestion comptable et de collecter les charges. A ce propos, le projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement est venu rappeler l’interdiction pour le syndic d’être prestataire des services individualisables et non individualisables.

Dans le cas où les  résidences sont composées à 100% de résidents locataires, ces derniers ne sont pas représentés. De nombreuses résidences ont donc mis en place des groupes d’expression pour les résidents, qui ont aussi leur mot à dire sur la qualité d’accueil et de service, la restauration, les animations… Une idée qu’a reprise à son compte le projet de loi en généralisant le principe d’un conseil des résidents dans chaque résident. Le texte précise que cette instance consultative est composée des personnes demeurant à titre principal dans la résidence. Elle relaie les demandes et les propositions des résidents auprès du conseil syndical. Le conseil des résidents se réunit également avant la tenue de l’assemblée générale des copropriétaires et peut émettre un avis émette un avis notamment sur le besoin de créer ou de supprimer un service.

On notera que cette nouvelle instance n’est pas là uniquement pour donner la parole aux résidents. Le législateur en fait également un outil d’information pour les futurs résidents qui se voient transmettre le compte rendu des réunions du conseil des résidents des trois années précédentes. Dans les copropriétés classiques, avant d’acheter, l’acquéreur a accès aux procès-verbaux d’assemblée générale afin de vérifier que tout est en ordre. Eh bien, pour les comptes-rendus des conseils des résidents, c’est un peu le même principe.

 
   
 

 
 
  Fin octobre  
 
Lancement de la commercialisation locative de la résidence Les Jardins d'Arcadie d’Anglet (64)
 

  16 novembre  
 
Inauguration de la résidence La Girandière du Havre (76) en présence du maire M. Edouard Philippe
 

  Du 23 au 29 novembre  
   

 
  Du 24 au 26 novembre  
   

  Le 7 décembre  
   
 
 
 
Charte de rédaction de la Lettre des résidences seniors
 

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