A LA UNE 23 mars 2012
Présidentielle : à vous de juger !
Les candidats n’en parlent pas ? Interrogeons-les ! Le Mensuel des Maisons de Retraite a questionné six candidats à la présidentielle sur leurs projets en matière de prise en charge du grand âge.

de gauche à droite et de haut en bas :
© Patrick Dagonnot - EHPA Presse - © Soazig de la Moissonnière - © Patrick Dagonnot - EHPA Presse - © Front de gauche - © Grégoire Faney - EHPA Presse - © Front national
Un frémissement. A l’heure où nous écrivons ces lignes (J-30 avec le premier tour du 22 avril), les candidats à l’élection présidentielle commencent tout juste à aborder les questions du grand âge. Oh rien de spectaculaire. Juste un mot de ci de là, de temps en temps, et rarement spontané. Après une année 2011 si riche en débats, discussions, concertations et rapports sur le sujet, les candidats à la présidentielle sont pourtant censés ne rien ignorer des enjeux et des solutions possibles.

Dans leurs réponses aux 7 questions sur la prise en charge du grand âge posées par le Mensuel des Maisons de Retraite, ils avancent quelques grands axes de la politique qu’ils mèneront s’ils sont élus. Entre Nicolas Sarkozy, François Hollande, Eva Joly, Jean-Luc Mélanchon, Marine Le Pen et François Bayrou, un même constat : il faut faire quelque chose pour le grand âge ! Cela ne mange pas de pain de l’affirmer, mais tous veulent un 5e risque. Enfin, leur 5e risque, parce chacun en a une définition différente. Entre le Modem qui juge « incontournable » le recours complémentaire à l’assurance privée, le Front de Gauche qui ne veut pas en entendre parler, et le Front National qui veut fondre ce qu’elle appelle « la branche dépendance » dans une vaste réforme de la Sécurité sociale, il y a de vrais grands écarts idéologiques.

Retrouvez les réponses de Nicolas Sarkozy, François Hollande, François Bayrou, Eva Joly, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon dans le dossier « spécial présidentielle » du Mensuel des Maisons de Retraite de mars.


ACTUS EHPAD
La nouvelle gouvernance de Korian
Le groupe Korian a annoncé les nominations de Christian Chautard et Yann Coléou, respectivement au poste de président et de directeur général. Ces nominations s’accompagnent aussi d’une reprise en main du groupe par les actionnaires.

à gauche : Christian Chautard, président de Korian - à droite : Yann Koléou, directeur général - © korian
Grand ménage de printemps chez Korian. Le 22 mars, le 3e groupe français d’Ehpad a annoncé à la fois un changement d’organisation et un changement de tête. Korian était jusqu’ici une structure à conseil de surveillance et directoire. Il passe à une organisation autour d'un conseil d’administration avec un président (non exécutif) et un directeur général séparé. Une décision « motivée par le souhait des actionnaires de s’impliquer d’avantage dans la stratégie du groupe », lit-on dans le communiqué de presse.

Christian Chautard, 63 ans, est le nouveau président non exécutif du conseil d’administration. La tache de ce consultant en stratégie, ancien élève de Polytechnique, et qui a siégé au conseil de l’un des principaux actionnaires de Korian, Batipart jusqu’en juin dernier, sera « d’animer le dialogue avec les actionnaires et d’élaborer la stratégie du groupe, en lien étroit avec le management ». Yann Coléou, 50 ans, est nommé directeur général exécutif de Korian. Ancien de Sodexho, il a passé 17 ans comme directeur général de la division santé du groupe de restauration collective. Depuis avril 2009, il était PDG du groupe ISS France, première filiale du géant de la propreté Facility Services.



ACTUS DOMICILE
Infirmiers libéraux et prestataires de santé défendent le domicile
La Fédération nationale des infirmiers libéraux (FNI) et le Syndicat national des prestataires de santé à domicile (Synalam) ont rendu publique une étude qui, disent-ils, « fait la démonstration de l'intérêt du recours au "couple" prestataire/infirmier libéral dans le soin à domicile ».

© annedde - istockphoto
Cette étude médico-économique a comparé trois modes de prise en charge (hospitalisation classique, hospitalisation à domicile, ambulatoire), pour une chimiothérapie pour des patients cancéreux. L’étude compare les coûts de la prise en charge dans les trois modes pour deux calendriers de soins (2 jours de chimio toutes les deux semaines ; 5 jours de chimio toutes les trois semaines).

La prise en charge à domicile associant infirmiers libéraux et prestataires de santé est toujours moins coûteuse, assurent les partenaires. Exemple : pour 2 jours de chimio toutes les deux semaines, le traitement anti-douleur + la nutritition parentérale coûtent plus de 43 500 euros à l’hôpital, 29 300 euros en HAD, et 26 200 euros avec une prise en charge infirmière et prestataire de santé. La différence de coûts est encore plus grande avec le traitement plus long.

Avec cette étude, les partenaires veulent « interpeller les autorités de santé nationales et régionales pour défendre ce modèle qu'ils jugent menacé, notamment par la méconnaissance des autorités de santé et par le tropisme hospitalier du système sanitaire ».



À VOS AGENDAS !
Rendez-vous le 23 mai à Paris
Qu’avons-nous fait de nos 15 ans ? Le Mensuel des Maisons de Retraite a été, toutes ces années, le témoin privilégié de l’extraordinaire bond en avant du secteur des Ehpad. Un œil dans le rétroviseur, l’autre vers l’horizon, les 2es Assises nationales des dirigeants d’Ehpad balayeront tous les sujets qui ont été, sont et seront au cœur de vos préoccupations de professionnels des Ehpa/Ehpad.

De la naissance des politiques publiques en faveur de l’autonomie, en passant par la tarification des établissements, à la qualité et à son évaluation, et à l’enjeu de la communication… Nous débattrons à l’heure où débute une nouvelle séquence politique majeure. Parmi les intervenants pressentis : Paulette Guichard et Philippe Bas, anciens secrétaires d’Etat (et ministre pour le second), chargés des personnes âgées, Claudy Lebreton, président de l’ADF, Jean-François Bauduret, l’un des artisans, notamment, de la loi 2002-2, Jean-René Brunetière, concepteur de la réforme de la tarification des Ehpad de 1997, le Pr Alain Franco, et les fédérations (FHF, Uniopss, Fehap, Synerpa). Lire le programme ici.

Lors de ces 2es Assises nationales des dirigeants d’Ehpad, nous récompenserons aussi, en votre nom, les personnalités du secteur qui ont marqué ces 15 dernières années. Pour voter, cliquez ici.