À LA UNE 6 déc. 2012
Rodolphe Dumoulin, nouveau conseiller « Prévention et parcours de santé » de Delaunay
En vue de la préparation de la loi sur le vieillissement, Michèle Delaunay, ministre des Personnes âgées et de l’Autonomie étoffe son équipe d’experts au cabinet.

Le gériatre Jean-Pierre Aquino et Martine Pinville, députée PS de charente
Rodolphe Dumoulin a été nommé, le 1er décembre, conseiller chargé de l’anticipation, de la prévention et des parcours de santé. Il a été précédemment délégué territorial de Paris à l’Agence régionale de santé. Mais aussi, de 2007 à 2011, directeur général du centre communal d’action sociale de Besançon. À ce titre, il a participé aux expérimentations de la tarification de l’aide à domicile, puisque le département du Doubs s’est lancé dans l’aventure dès 2011 (lire le Journal du Domicile n° 29 d’avril 2011).

Alors que Marisol Touraine, ministre de la Santé, envisage les parcours de santé pour les personnes âgées dépendantes comme une première étape vers une réorganisation du système de soins et de la médecine de proximité, Michèle Delaunay marque par cette nomination une position plus forte pour faire des parcours de santé un des leviers de la prise en charge de la perte d’autonomie.

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ACTUS DOMICILE
Une charte qualité pour tous les services à la personne
L’Agence nationale des services à la personne a présenté, lors du salon des services à la personne, le 29 novembre à Paris, une charte nationale qualité concoctée avec toutes les fédérations du secteur. Son intérêt : un dispositif d’accompagnement des services pour les aider à répondre aux promesses de la charte.

Au salon des services à la personne, le 29 novembre, de gauche à droite : Franck Nataf, réprésentant de la Fedesap, Christophe Pelletier, responsable qualité d’UNA, Jean-Rémy Acar, directeur de la Fepem, Florence Méaux, directrice générale d’Afaq Afnor Certification et Émilie Parnière de l’ANSP. © Valérie Lespez - EHPA Presse
Six promesses déclinées chacune en trois mots clés. C’est ainsi que se décline la Charte nationale Qualité des services à la personne(1), créée par l’Agence nationale des services à la personne, avec toutes les fédérations du secteur, associatives et d’entreprises, et présentée en avant-première lors du salon des services à la personne, à Paris, fin novembre. Ensemble, les fédérations et l’agence ont planché pendant un an sur l’écriture d’un document censé donc résumer les engagements qualité des structures du secteur – la fameuse charte donc – mais aussi sur des outils permettant aux services de répondre effectivement aux promesses de la charte.

L’objectif du dispositif, accessible aux structures à partir de février prochain sur Nova, l’extranet de l’agence, est triple : informer et rassurer le grand public ; encourager et accompagner les services dans leur démarche qualité ; mettre en valeur les structures et leurs salariés. « C’est une promesse client pour valoriser le secteur et démystifier la démarche qualité », résume Émilie Parnière, responsable développement de la stratégie qualité à l’agence.

Au-delà de la charte elle-même, le grand intérêt du dispositif tient dans l’accompagnement prévu par l’ANSP. Pour se prévaloir de la charte, en effet, il faut passer quelques étapes. L’agence a créé, toujours avec les fédérations, un outil d’auto-évaluation, où, en 250 questions, la structure pourra confronter ses pratiques avec les standards correspondants aux six chapitres de la charte. À l’issue de cet exercice d’auto-évaluation, un rapport de résultats généré automatiquement lui permettra de voir où elle pêche, et où elle est déjà au point. Suite logique : elle pourra travailler sur les lacunes détectées, avec à sa disposition une bibliothèque de fiches et de documents pour la guider dans sa mise à niveau. Elle pourra aussi se comparer aux autres structures s’étant auto-évaluées, dans le plus strict anonymat, évidemment.

(1) Les six promesses de la charte : Accueil, disponibilité, réactivité ; clarté, rigueur, transparence ; personnalisation, écoute, suivi ; compétences, expériences, savoir-faire ; confidentialité, respect, discrétion ; qualité, évaluation, amélioration.

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ACTUS EHPAD
Animation en Ehpad : livre Blanc pour colère noire
À l’occasion de son colloque annuel, les 27 et 28 novembre à Paris, le groupement des animateurs en gérontologie (GAG) a remis à la ministre des Personnes âgées et de l’Autonomie, un livre Blanc qui exprime la lassitude de professionnels en quête de reconnaissance. Mais qui comprend aussi des propositions pour donner à l’animation en Ehpad, « les moyens d’exister ».

Bernard Hervy devrait prochainement passer le relais
de la présidence du GAG à David Séguéla.
© Patrick Dagonnot - EHPA Presse
« Passer 8h30 par jour à se morfondre dans l’ennui est le quotidien de nombreuses personnes âgées en établissement de retraite. Faire subir cela à nos aînés est de la non-traitance. » C’est la formule choc que le groupement des animateurs en gérontologie (GAG), présidé par Bernard Hervy, a choisi pour ruer dans les brancards et réclamer aux pouvoirs publics une vraie place pour l’animation dans les Ehpad. « Aujourd’hui, nombre d’Ehpad fonctionnent comme de petits hôpitaux qui cherchent des économies, assurent une sécurité de plus en plus enfermante, dans une logique de soins », critique le GAG. Et de pointer du doigt l’absence totale de prise en compte des autres besoins de la personne âgée dépendante : vie sociale, citoyenneté, culture, accomplissement de soi.

À l’occasion de son colloque annuel, le 27 et 28 novembre à Paris, le groupement des animateurs a remis son livre Blanc à Michèle Delaunay, ministre des Personnes âgées et de l’Autonomie. Un coup de gueule certes, mais également des propositions « concrètes et pragmatiques » pour donner à ce métier les moyens d’exister.

1 animateur pour 71 résidents

Oui, depuis 2003, l’animation a connu des progrès notamment une amélioration des compétences de ces professionnels (34 % des animateurs en Ehpad sont diplômés) et de la qualité des services en établissement. Mais le GAG souhaite désormais atteindre les 80 % de diplômés. Il considère également que le nombre d’animateurs en Ehpad reste « très insuffisant » : actuellement 1 animateur pour 71 résidents. Objectif visé ? 1 animateur pour 50 résidents, dans les cinq ans. Le GAG recommande aussi aux responsables de structures de tendre vers des emplois d’animateurs à temps plein. « C’est seulement dans cette perspective que l’on peut attendre une certaine stabilité du personnel et un travail en profondeur ».

30 centimes d’euros par jour et par résident

Et, comme bien souvent dans le secteur médico-social, c’est… du côté du financement que ça coince. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le budget de fonctionnement de l’animation est actuellement de 8,7 centimes d’euros par jour et par résident. Soit un budget annuel pour 50 résidents de 1587 euros. Le colloque du GAG fut donc, à nouveau, l’occasion de demander qu’une part de l’animation soit financée sur le tarif dépendance de l’Ehpad : 30 centimes d’euros par jour et par résident et 50% du salaire de l’animateur, à condition que l’établissement soit dans un ratio d’animateur qualifié pour 50 résidents. En 2009, Nora Berra, alors secrétaire d’État aux Aînés, avait dit oui pour… se rétracter six mois après. Michèle Delaunay est donc attendue de pied ferme sur ce point.
Enfin, considérant que l’animation est l’affaire de tous ceux qui entourent la personne âgée, le groupement appelle à un débat et à une expérimentation autour de « la loi des 6 % ». Le principe : permettre à chaque membre du personnel de l’Ehpad, qui le souhaite, d’utiliser 6 % de son temps de travail dans un acte d’animation (jusqu’à 2 heures par semaine). Les animateurs, à condition d’être formés ou diplômés, pourraient remplir le rôle de coordonnateur de ce temps « disponible ».

Avec l’ensemble de ces propositions, le GAG compte bien faire entendre sa voix dans le débat sur la dépendance ; « Il est devenu urgent et indispensable de compléter l’approche sanitaire par une approche sociale efficace », tonne-t-il.

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ACTUS EHPAD
Odyssée culinaire
Qui a dit qu’on mangeait mal en maison de retraite ? Mes papilles gustatives, elles, disent le contraire ! Après avoir goûté (OK... dévoré), en tant que membre du jury, 12 plats de Chefs d’Ehpad en 4h00, lors des 5èmes Trophées culinaires organisées par le Noble Âge, il ne fait nul doute que les Chefs d’Ehpad n’ont rien à envier à Cyril Lignac...

Les 6 équipes concurrentes du Trophée culinaire organisé par le Noble Âge.
© Clément Bricard
De mémoire de gourmande, dont les bons p’tits plats de mamie bretonne valent pourtant quelques étoiles, jamais je n’avais autant apprécier manger. Moi qui m’attendais à n’avaler que purée insipide et fadasse finger food ! Bien mal m’en a pris... Mon palais (et mon estomac) s’en rappellent encore. Le 27 novembre, en tant que membre du jury du 5e Trophée culinaire organisé par le groupe Noble Âge, j’ai dégusté... pas moins de 6 plats de canards différents ! Chaque année en effet, un trophée culinaire récompense le chef d'une des 40 maisons de retraite du groupe. En ce mardi 27 novembre, dans le lycée Nicolas Appert de Nantes, nous étions donc 4 jurys à juger les six chefs sélectionnés pour la finale. Une fois n’est pas coutume, les équipes sont constituées du chef et d’un second, qui n’est autre que le directeur de l’établissement !

Objectif des concurrents : créer, à partir d’une charte culinaire déterminée par avance, un plat pour 6 personnes. Cette année, canard, navet, cassis ou mûre s’étaient invités dans nos assiettes pour les plats, tandis que les desserts devaient comporter obligatoirement de la clémentine, du chocolat et de la verveine.

« Je vous présente un parmentier de cafard... Euh, pardon, de canard, sur lit de purée de navet ! » Pauvre chef qui, stressé par sa présentation, s’est emmêlé les pinceaux ! Qu’il se rassure, j’ai dévoré son cafard avec appétit. Poêlé, rôti, fourré, mi-cuit, j’en passe et des meilleurs : à m’en donner des envies de me remettre aux fourneaux, moi qui - n’en déplaise à mes aïeux qui me disent déjà condamnés par la « malbouffe » - ne jure que par le tout cuisiné, à la maison. Mieux ! J’ai réussi à apprécier cet étrange aliment que je classais pourtant parmi mes ennemis culinaires les plus féroces : le navet. Quant aux desserts, ce n’était pas une mince affaire. Rappelons tout d’abord que j’exaspère au plus haut point mes hôtes, « bec salé » que je suis, à afficher une volonté farouche à dédaigner la moindre gourmandise qu’on me met sous le nez. C’est donc assez rare pour le noter : les Chefs d’Ehpad sont parvenus à me faire tout goûter... et même à apprécier toutes sortes d’entremets, de gâteaux, biscuits et sorbets. Un quasi-exploit, il faut bien le reconnaître (au risque de vexer les victimes de mes impitoyables critiques). Je l’avoue, j’ai même failli terminer le fondant au chocolat réalisé par l’équipe de la résidence des Jardins d’Olonne. Ce que n’a pas manqué de remarquer un autre membre du jury et gastronome averti, (accessoirement ancien directeur de la Haute autorité de santé, mais je ne nommerais pas de nom), qui s’est empressé de dénoncer ma gloutonnerie lors de la remise des prix.

Les gagnants : Les Jardins d'Olonne.
Odile Vinel, directrice et Anthony Damotte, le Chef.
© Clément Bricard

Mais les Jardins d’Olonne n’ont pas conquis que mes papilles. C’est carrément tout le jury qu’ils ont séduit, avec leur « duo de canard en deux façons, purée de navet et sa sauce aux mûres », et, cerise sur le gâteau, leur divin dessert : « fondue au chocolat, sorbet au tilleul et clémentines caramélisées ». Un délice ! C’est donc tout naturellement que l’équipe des Jardins d’Olonne a remporté le 5e Trophée culinaire. Outre la récompense de 1000 euros aux vainqueurs, cet événement était un moyen, pour le président du Noble Âge Jean-Paul Siret, de rendre hommage à la qualité hôtelière de ses résidences et, bien sûr, à ces métiers de bouche, dont il faut reconnaître qu’on parle peu dès lors qu’il s’agit d’Ehpad.

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