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JANVIER 2016
 
 
 
 
Mesdames, Messieurs,

Après avoir occupé le devant de la scène pendant près de deux ans, la loi d’adaptation de la société au vieillissement a enfin été promulguée le 28 décembre. Doit-on pour autant en conclure que le dossier est clos ? Que le grand chantier de l’adaptation s’arrête ici ? Non. Bien au contraire. Cette promulgation n’est pas un aboutissement mais une des étapes d’un processus qui conduira à la construction d’une société plus inclusive pour les personnes âgées.

L’adaptation de la société au vieillissement passera par l’urbanisme, la santé, la culture, les transports… et le logement. C’est dans ce contexte que les sénateurs ont souhaité reconnaître, dans le texte, un statut législatif aux résidences seniors de nouvelle génération. Leur essor sera porté par l’élaboration d’un label, gage de qualité pour les résidents comme pour les familles et les élus locaux, mais aussi par le développement de la vente en bloc à des investisseurs institutionnels (Caisse des Dépôts, mutuelles, caisses de retraite complémentaires, etc.) soucieux de prendre leur part à cette évolution socialement vertueuse.

Les résidences seniors ont beau être avant tout le fait d’opérateurs privés, ce projet social est au cœur de leur ADN. Les résidences seniors offrent une solution pérenne et complète d’hébergement à des personnes âgées qui se sentent seules et isolées chez elle, n’ont pas le souhait ou pas les moyens d’adapter leur logement, et cherchent à anticiper les conséquences de leur propre avancée en âge.

L’un des principaux leviers de la prévention de la perte d’autonomie est la pratique d’une activité physique régulière. A l’heure des bonnes résolutions du début d’année, c’est donc assez logiquement sur ce thème que nous avons voulu axer cette première newsletter de 2016. Un moyen aussi de montrer aux maires et aux responsables de structures pour personnes âgées que les résidences seniors peuvent constituer un bon moyen d’enrichir l’offre locale d’activités à l’attention des seniors.

Alors, bonne lecture et… bonne année !

Luc Broussy,
directeur associé d'EHPA Conseil
 
   
 

 
Les seniors veulent pratiquer une activité physique adaptée
Les personnes âgées sont très attachées à la pratique d’une activité sportive d’après une enquête de l’Unccas. L’activité physique est facteur de bonne santé et d’inclusion sociale. Pourtant, les activités proposées sont parfois trop lointaines, trop tardives, trop chères… D’où la nécessité d’offrir une prestation globale dans l’environnement direct des seniors, comme le font les résidences seniors.
Le début d’année est propice aux bonnes résolutions. Qui n’a jamais décidé, le 1er janvier, de faire un régime ou de se mettre au sport ? Et pourquoi pas les personnes âgées ? Une enquête de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas) publiée en octobre dernier a mis en évidence que les seniors étaient 79% à préférer les activités sportives (marche, randonnée, gym, yoga, natation/piscine, aquagym ou vélo). Viennent ensuite les activités culturelles et de loisirs (74%) et les activités de développement des savoirs et des connaissances comme les conférences thématiques ou l’apprentissage des langues (40%).

Enjeu de société

Les seniors plébiscitent donc les activités sportives… et cela tombe plutôt bien ! Le Dr Aquino, qui a remis à la rentrée 2015 son Plan national d’action de prévention de la perte d’autonomie, insiste en effet sur l’impact de l’activité physique : « Il faut bouger, sachant que l’activité physique ne se réduit pas à la seule pratique sportive mais comprend au premier chef l’activité physique dans la vie de tous les jours, à la maison, dans les transports et les déplacements, au cours de loisirs non compétitifs qui favorisent également l’activité sociale. » L’activité physique permet notamment de prévenir les chutes et de réduire le risque d’hypertension artérielle. Une récente étude scientifique vient même de prouver que la marche était un levier pour lutter contre le déclin de la mémoire épisodique visuelle… qui joue un grand rôle dans la prévalence de la maladie d’Alzheimer.

Promouvoir l’activité physique des seniors, c’est également favoriser leur inclusion sociale comme le décrit l’Unccas : « La participation des aînés à des activités de loisirs […] constitue un réel enjeu de société. Vecteurs d’inclusion, ces activités permettent de lutter contre le risque d’isolement qui croît à mesure de l’avancée en âge et qui accélère la perte d’autonomie. »

Des critères à respecter

Bref, tout le monde semble s’accorder sur un point : l’activité physique n’a que du bon pour les personnes âgées. Pourtant, la pratique d’une telle activité se heurte à de nombreux freins. Le Dr Aquino évoque dans son rapport l’éloignement des lieux de pratique (clubs, associations…), les difficultés de transport ou encore les risques liés aux aménagements urbains constituent des barrières à l’engagement (accès piéton difficile, circulation dense…). Les données de l’Unccas corroborent cette analyse et permettent d’identifier d’autres motifs de non participation aux activités, notamment le fait que ces dernières ne correspondent pas aux aspirations des personnes. L’enquête menée auprès de quelque 2 112 répondants insiste sur le coût parfois trop élevé de ces activités et sur le fait que les personnes âgées les plus ancrées dans leur commune (celles qui y résident depuis plus de dix ans) déclarent ne pas souhaiter sortir ou ne pas être en capacité de se déplacer. Ceci peut bien entendu être lié à une maladie ou une fragilité passagère. Mais comment ne pas voir que de nombreuses personnes âgées et isolées n’ont tout simplement plus envie de s’ouvrir au monde ou ne sont pas incitées à le faire ?

Pour résumer, les seniors sont en demande d’activités physiques proposées par les services de la mairie ou d’autres structures (associations, résidences seniors…). Ce d’autant plus que le passage à la retraite libère du temps supplémentaire.

Adaptées, les activités sportives – comme celles de loisirs en général – doivent aussi répondre à un certain nombre de critères. Elles doivent être facilement accessibles dans la ville et s’intégrer dans la vie quotidienne des seniors, qui regrettent d’après l’Unccas que beaucoup d’activités proposées le soient à partir de 18h ou 19h, un horaire jugé trop tardif. Les personnes âgées doivent avoir un droit de regard sur l’éventail d’activités proposées. Enfin, leur coût doit être parfaitement lisible voire inclus dans un forfait afin d’en limiter le poids financier à mesure que la fréquence de pratique s’accroît. Bref, l’environnement des résidences seniors, qui proposent des activités physiques dans un cadre adapté, à travers un planning clair et lisible, et à un coût modéré, est particulièrement approprié.

 

 
 

 
 
Comment pratiquer une activité physique en résidence seniors ?
L’activité physique fait partie des piliers de l’animation en résidence seniors. La vie collective et la présence d’un animateur sont des facteurs incitatifs pour les seniors. Alors, quelles sont les activités pratiquées ? Et quel retour d’expérience peut-on en tirer ?
© momius - Fotolia
Parmi les nombreux chiffres que livre la dernière édition du baromètre 55+ de Cogedim Club, il y en a un qui retient toute notre attention : les Français âgés de 55 ans et plus sont 52% à surveiller davantage leur santé en vieillissant. Dans ce contexte, pratiquer une activité physique régulière prend tout son sens. Mais encore faut-il que toutes les conditions réunies. Les résidences seniors ont donc pris le taureau par les cornes et proposent tout un panel d’activité en interne ou en lien avec des partenaires extérieurs.

Partenariats externes

Si le fait de disposer d’une piscine n’est pas la règle, pratiquement toutes les résidences seniors disposent d’une salle de sport ou d’un espace de remise en forme. On y retrouve les équipements traditionnels – vélos d’appartement, tapis de marche, etc. –, accessibles de 8h à 20h. L’accès à la salle de sport est généralement compris dans la redevance d’hébergement et n’engendre pas de frais supplémentaires.

Ces espaces ne sont pas uniquement destinés à une pratique individuelle. Ils accueillent également des séances collectives, organisées le plus souvent en lien avec des partenaires extérieurs. L’association Siel Bleu travaille ainsi avec de nombreux groupes de résidences seniors, notamment Domitys et La Girandière. Parmi les activités proposées : la gymnastique douce, la gymnastique dynamique, l’aquagym, la sophrologie, etc. À l’arrivée d’un nouveau résident, celui-ci est naturellement orienté vers les ateliers de prévention des chutes. Les activités peuvent également prendre un aspect ludique grâce à la console de jeu Wii qui permet de pratiquer, virtuellement et en toute sécurité, le bowling, le golf ou encore le ski. Domitys un mis en place un programme spécifique appelé « Dom’ Actif ». Il s’agit d’une offre de coaching personnalisé qui repose à la fois sur la cinquantaine d’animations accompagnées par mois et un suivi personnalisé. Chaque résident qui le souhaite peut se faire accompagner dans une démarche active vis-à-vis de son bien-être physique, social et culturel. Des exercices supplémentaires lui sont alors proposés tous les mois.

Hors les murs

L’activité physique dans les résidences seniors rencontre un franc succès. « C’est assez surprenant car on voit des personnes de 80 ans se mettre à la gym alors qu’il n’en ont jamais fait de toute leur vie. », s’amuse Marie Gilbert, directrice de la résidence Domitys des Gonds (17). Résultat, il est souvent nécessaire de dédoubler les groupes pour répondre à une demande qui ne cesse d’augmenter. Ce d’autant plus que les animations sportives sont souvent ouvertes sur l’extérieur. « Nous communiquons régulièrement dans la presse locale et entretenons des contacts assez poussés avec les associations de quartier pour inciter les personnes âgées à venir participer, même si elles ne sont pas résidentes. », illustre Dominique Genest, directeur d’exploitation des résidences Les Jardins d’Arcadie. Une ouverture sur l’extérieur qui fonctionne toutefois mieux dans les petites villes que les grosses agglomérations.

L’activité physique ne se limite pas aux cours de gym ou aux ateliers organisés en interne. « Nous proposons aux résidents qui le souhaitent de les accompagner à la piscine municipale avec le minibus de la résidence. Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec les centres locaux d’information et de coordination qui organisent de nombreux ateliers et conférences sur les thèmes du bien-être et de l’activité physique. », explique Geoffroy Daquin, directeur régional au sein du groupe La Girandière.

Des conférences sont régulièrement organisées sur les thèmes de l’activité physique et du bien-être. « L’animateur joue un rôle de pivot pour répondre aux demandes des uns et des autres. », ajoute Geoffroy Daquin.

Enfin, certains groupes font le choix d’organiser des manifestations inter-résidences pour inciter les résidents à participer. On pense notamment aux Olympiades organisées par Domitys. « Au départ, l’événement avait lieu au niveau national mais, vu le succès de nos résidences et l’augmentation de leur nombre, nous avons été obligés d’organiser des compétitions régionales. », décrit Marie Gilbert. Des groupes de 4 à 5 résidences s’affrontent lors d’épreuves sportives et intellectuelles (belote, dictée, parcours fitness, théâtre, chant, activités manuelles…) pour remporter le premier prix. Et c’est sans doute là une des clés de l’accueil en résidence seniors : contrairement aux personnes qui vivent seules chez elles, les résidents sont incités à prendre part aux activités qui leur sont proposées. Un point important lorsqu’on connaît les bénéfices de l’activité physique en matière de préservation de l’autonomie.

 
   
 

 
 
La loi ASV enfin promulguée
La loi d’adaptation de la société au vieillissement a été promulguée le 28 décembre 2015. Le Gouvernement se félicite de l’adoption d’un texte qui « fait le choix de la priorité pour l’accompagnement à domicile ».
Cette loi conserve un des apports majeurs du Sénat au cours du débat parlementaire, à savoir la clarification et la précision des cadres juridiques s’appliquant aux trois catégories de personnes âgées faiblement dépendantes : les résidences autonomie, les copropriétés avec services et les résidences services. En marge du domicile traditionnel, il s’agit d’encourager le développement de nouvelles formes de domiciles collectifs.
 
 
Collectivités locales et résidences seniors : même combat
Fin 2015, la Drees a effectué un bilan qualitatif de l’action sociale des collectivités locales envers les personnes âgées. Son constat : les collectivités ont parfois du mal à faire face à la diversité des profils des seniors et poursuivent des objectifs communs avec les résidences seniors.
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a livré en décembre 2015 un panorama de l’action sociale des collectivités envers les personnes âgées, au-delà de l’aide sociale légale. Elle souligne en particulier la diversité des catégories de bénéficiaires, du préretraité au centenaire, nécessitant de mettre en place des stratégies d’accueil et d’accompagnement différenciées : « A une conception relativement restrictive de la prévention, entendue comme la réponse à des besoins identifiés ou diagnostiqués par des équipes médico-sociales, se substitue une conception beaucoup plus extensive où il s’agit de permettre aux personnes âgées de rester à leur domicile et de conserver aussi longtemps que possible une vie sociale et des activités afin de retarder la perte d’autonomie. » Des objectifs qui se trouvent justement être au cœur du concept de résidence seniors.
 
   
 

 
 
  18 janvier  
   

  Courant janvier  
   

  23 janvier  
   

 
 
 
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